Une visite à Navoi combine généralement ville et nature. En ville, vous pouvez parcourir le parc Alisher Navoi, la place centrale avec ses monuments de la fin de l’époque soviétique, des mosquées modernes et de petits musées locaux qui expliquent la formation industrielle de la région.
Les excursions les plus demandées incluent :
• Gorge de Sarmishsay :
à environ 40–50 km vers les contreforts rocheux du désert du
Kyzylkum, célèbre pour ses milliers de pétroglyphes.
• Anciennes routes caravanières de la vallée du Zarafshan :
itinéraires historiques qui reliaient les oasis en direction de
Boukhara, puis vers l’est,
Samarkand.
• Complexes religieux locaux :
mausolées et lieux de culte régionaux liés à des saints soufis,
encore aujourd’hui visités par des pèlerins.
Beaucoup de voyageurs réservent un transfert avec chauffeur local depuis Navoi pour visiter Sarmishsay tranquillement, prendre des photos du paysage volcanique sombre et revenir en ville dans la même journée. Si vous souhaitez un guide francophone, écrivez-nous via la page contact.
À la différence de villes millénaires comme Samarkand ou Boukhara, Navoi est une création moderne : elle a été officiellement fondée en 1958 à l’époque soviétique, planifiée comme ville industrielle stratégique au centre du pays. Son nom rend hommage au grand poète et homme d’État Alisher Navoi, figure clé de la littérature tchaghataï/turco-persane.
Mais le fait que la ville soit jeune ne signifie pas que la région le soit. Le couloir de la rivière Zarafshan et les steppes qui bordent le désert du Kyzylkum ont vu passer des caravanes, des éleveurs nomades, des armées perses, des routes timourides puis, plus tard, des lignes de chemin de fer russes. Dans les environs, on trouve encore des ruines, des mausolées ruraux, d’anciens barrages et des traces d’anciens établissements humains.
Aujourd’hui, Navoi est un symbole de la période soviétique et post-soviétique de l’Ouzbékistan : urbanisme planifié, larges avenues rectilignes, quartiers résidentiels en blocs, puis — après l’indépendance — une transition vers des infrastructures modernes, des parcs, des universités et des zones d’investissement.
À moins d’une heure de route de Navoi se trouve Sarmishsay (aussi écrit Sarmish-Say ou Sarmish Gorge), une gorge étroite où les roches volcaniques sombres sont couvertes de milliers de gravures rupestres. On estime qu’il y a plus de 4 000 pétroglyphes.
Ces gravures représentent des scènes de chasse, des figures humaines, des animaux sauvages, des symboles solaires, des cavaliers et même des scènes rituelles. Certains chercheurs les datent de l’Âge du bronze et de l’Âge du fer, ce qui fait de Sarmishsay l’un des ensembles d’art rupestre les plus importants d’Asie centrale.
Marcher dans la gorge est impressionnant : silence du semi-désert, odeur d’herbes sèches, formations rocheuses noires et dessins gravés qui racontent des histoires vieilles de milliers d’années. C’est de l’archéologie à ciel ouvert, sans vitrines, directement sur la pierre.
Conseil pratique : emportez de l’eau, une casquette ou un foulard et des chaussures confortables de type randonnée. En été, il fait très chaud et il y a peu d’ombre naturelle. Demandez la meilleure heure pour visiter (généralement tôt le matin ou en fin d’après-midi).
Navoi est l’un des grands moteurs économiques de l’Ouzbékistan. On y trouve des industries stratégiques : mines et traitement des métaux (dont l’or et l’uranium dans la région), industrie chimique lourde, matériaux de construction et grandes centrales énergétiques.
La ville abrite également l’une des premières zones économiques franches du pays, conçue pour attirer investissements étrangers et technologies, ainsi qu’un important aéroport cargo à l’échelle nationale. Tout cela fait de Navoi un centre logistique clé entre les historiques Boukhara et Samarkand.
Visiter Navoi permet de comprendre le présent et l’avenir économique de la région. On y voit clairement la transition entre la Route de la Soie classique et une nouvelle route logistique internationale : trains de marchandises, entrepôts, raffineries, centrales thermiques et entreprises exportatrices.
Pour les amateurs de tourisme industriel, c’est fascinant. Pour ceux qui ne cherchent que des coupoles bleues, peut-être moins. Mais si vous voulez une vision HONNÊTE du fonctionnement de l’Ouzbékistan aujourd’hui, Navoi vaut de l’or.
Avec plus de 150 000 habitants, Navoi combine de larges quartiers résidentiels de l’époque soviétique avec de nouveaux espaces verts, des écoles, des mosquées, des statues monumentales et des cafés modernes. Elle n’a pas l’ambiance médiévale de Boukhara, mais une énergie quotidienne très authentique.
Le bazar central est un arrêt obligatoire : pain tandoor tout juste sorti du four, samsa à la viande, plov local, douceurs aux noix et au miel, épices de la vallée du Zarafshan et fruits secs de l’intérieur du pays. Ici, on achète pour la maison, pas pour les touristes.
En fin d’après-midi, les familles se promènent dans les parcs urbains, les enfants roulent à vélo et les étudiants s’assoient sur les bancs avec une glace ou un thé froid. C’est la version moderne de l’hospitalité ouzbèke : directe, curieuse, sans filtres.
Si vous souriez, dites « rahmat » (merci en ouzbek) et montrez de l’intérêt pour la ville, il est très fréquent qu’on vous demande d’où vous venez.
Navoi est située entre Samarkand et Boukhara, en plein couloir central de l’Ouzbékistan. Cela signifie qu’il est assez facile de l’intégrer dans un itinéraire classique à travers le pays.
• En train : des lignes ferroviaires relient Navoi à
Tachkent,
Samarkand et
Boukhara. C’est la façon la plus
confortable et la plus stable de voyager sur des distances moyennes.
• Par la route : des transferts privés ou taxis partagés
relient Navoi aux grandes villes historiques en quelques heures.
• Par voie aérienne / cargo : l’aéroport de Navoi est
surtout un hub logistique de fret, mais selon la saison il peut y avoir
des connexions utiles pour les voyageurs internes.
Pour visiter Sarmishsay et d’autres zones rurales voisines, l’idéal est de réserver une voiture avec chauffeur. Ce sont des routes de l’intérieur semi-désertique : simples, mais sans véritable transport public touristique.
Vous voulez ajouter Navoi entre Samarkand et Boukhara, et faire une halte archéologique à Sarmishsay avant de continuer vers l’ouest ou de descendre au sud vers Karshi ? Écrivez-nous via la page contact : nous l’organisons avec guide francophone.
Les environs de Navoi sont très proches du désert du Kyzylkum, préparez-vous donc à des étés très chauds et à un air sec. Lors d’excursions comme Sarmishsay, emportez toujours de l’eau, une casquette, de la crème solaire, des chaussures fermées et, si possible, des manches longues légères pour vous protéger du soleil.
En hiver, il fait plus frais qu’on ne l’imagine, surtout la nuit : prévoyez une couche chaude si vous voyagez entre novembre et février.
Sur le plan culturel, l’Ouzbékistan est un pays très hospitalier et Navoi ne fait pas exception. Dans les lieux de culte actifs (mosquées locales, mausolées régionaux), respectez le code vestimentaire : épaules et genoux couverts, voix basse, demander la permission avant de photographier des personnes en prière.
Vous souhaitez un itinéraire qui combine les grands classiques (Samarkand, Boukhara, Khiva) avec cette facette plus contemporaine de l’Ouzbékistan qu’est Navoi, plus une vraie nature désertique ? Écrivez-nous : nous le construirons sur mesure.