Kokand (parfois écrit Qo'qon) est l’un des joyaux historiques de la vallée de Ferghana, à l’est de l’Ouzbékistan. Elle fut la capitale du puissant khanat de Kokand aux XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles et conserve encore aujourd’hui des palais richement décorés, des cours royales, des madrasas coraniques, de hautes mosquées en bois sculpté et des bazars remplis d’artisanat vivant.
Ici, tout n’est pas que passé. Kokand est aussi une ville moderne, avec de grandes avenues animées, des parcs familiaux et une vie quotidienne très différente de celle d’autres cités historiques comme Samarkand ou Boukhara. Vous êtes au cœur culturel de l’est du pays, tout près de Ferghana, Andijan et Namangan.
Ce guide rassemble l’essentiel : palais de Khudayar Khan, mosquée Jami, madrasa Narbutabey, bazars traditionnels, gastronomie locale, artisanat textile et broderies typiques de la vallée. Vous verrez aussi comment venir depuis Tachkent et comment intégrer Kokand dans un itinéraire sur la Route de la Soie en Ouzbékistan.
La meilleure façon de découvrir Kokand est avec un guide local qui connaît à la fois l’histoire du khanat de Kokand et les histoires familiales que l’on se raconte encore dans les quartiers anciens. Un tour classique inclut :
• Le palais de Khudayar Khan, ancienne résidence du dernier grand khan.
• La mosquée Jami, avec sa galerie impressionnante de colonnes en bois sculpté.
• La madrasa Narbutabey, l’un des centres d’enseignement islamique les plus importants de la vallée.
• Les bazars traditionnels, où les artisans vendent broderies, bonnets traditionnels (tubeteika) et céramiques.
On propose également des circuits photo à l’aube et au coucher du soleil pour capter les couleurs turquoise, vertes et sable des coupoles et des portails décorés. Si vous voyagez en famille ou en petit groupe, nous pouvons organiser un transfert privé avec chauffeur francophone dans toute la vallée de Ferghana, en enchaînant Ferghana, Andijan et Namangan. Demandez-nous via la page contact.
Kokand, contrairement à des villes comme Khiva ou Boukhara, reçoit moins de tourisme de masse. Les visites y paraissent donc plus authentiques, plus proches, plus « ceci est la vraie vie de l’est de l’Ouzbékistan ».
Même si la région est habitée depuis des siècles, le grand essor de Kokand a lieu aux XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles, lorsqu’elle devient capitale du khanat de Kokand, un État-oasis qui contrôlait la fertile vallée de Ferghana et les routes reliant l’Asie centrale à la Chine, à Kashgar et aux chaînes de montagnes de l’est.
Le khanat fut un rival direct d’autres puissances régionales comme Khiva et Boukhara, et accumula richesses grâce au commerce de la soie, du coton, des épices, de la céramique, des armes artisanales et, à certaines époques, des tributs prélevés sur les caravanes. Cela explique l’échelle palatiale du palais de Khudayar Khan et la densité de madrasas et mosquées destinées à légitimer le pouvoir religieux et politique du khan.
Avec l’expansion russe au XIXᵉ siècle, le khanat est absorbé et Kokand perd son indépendance. Mais la ville conserve son prestige culturel, religieux et artisanal, et reste jusqu’à aujourd’hui un symbole de fierté régionale au sein de l’Ouzbékistan.
Se promener à Kokand, c’est se promener dans une ancienne capitale qui fut un jour crainte, respectée et profondément influente en Asie centrale.
Le palais de Khudayar Khan est l’icône absolue de Kokand. Sa façade de carreaux bleus, verts et blancs, ornée de motifs géométriques et floraux, ressemble à une immense tapisserie de céramique. À son apogée, le palais comptait plus de 100 pièces, des cours intérieures et des espaces privés pour la cour du khan.
Aujourd’hui, une partie du complexe fonctionne comme musée, avec des salles dédiées à l’histoire du khanat, des objets du quotidien de l’élite, des armes, des manuscrits et des exemples d’art décoratif local. C’est un lieu incontournable si vous souhaitez comprendre la puissance politique de Kokand.
En plus du palais, il y a deux trésors à ne pas manquer :
• La mosquée Jami : célèbre pour sa longue galerie
soutenue par des dizaines de colonnes en bois sculpté,
chacune décorée de motifs traditionnels de la vallée de Ferghana. C’est
l’un des meilleurs exemples d’architecture religieuse d’Asie centrale en
dehors des circuits les plus touristiques.
• La madrasa Narbutabey : l’une des madrasas les plus
anciennes et importantes de la région, où se formaient des érudits religieux
et, à certaines époques, des figures ayant une influence directe sur la
politique du khanat.
L’échelle architecturale de Kokand rivalise avec des monuments que beaucoup associent à Samarkand ou Boukhara. Mais ici, dans l’est du pays, l’ornementation a une saveur propre : plus de bois, plus de couleur locale, moins de marbre impérial.
La vallée de Ferghana est célèbre pour son artisanat textile, ses broderies et sa céramique. Kokand est l’un des meilleurs endroits pour voir des ateliers familiaux où l’on fabrique encore des tubeteikas (bonnets traditionnels ouzbeks), des nappes brodées et des pièces en bois travaillé.
Tout au long de l’année, la ville accueille des foires et le Festival international des arts de Kokand, où des artisans locaux et des invités de toute l’Asie centrale présentent broderies, calligraphie, céramique peinte à la main, instruments de musique, bijoux traditionnels et textiles teints selon des techniques anciennes.
Visiter ces ateliers, ce n’est pas seulement acheter des souvenirs. C’est voir comment les techniques se transmettent de génération en génération, et comment la fierté culturelle ouzbèke reste vivante, même face à une modernisation rapide.
Si vous voulez quelque chose d’authentiquement local, cherchez une maison de thé (tchaïkhana) traditionnelle : tapis, coussins bas, thé vert, salades fraîches, shashlik au grill et pain tandoor encore chaud.
Aujourd’hui, Kokand est une ville vivante de l’est de l’Ouzbékistan, avec circulation, universités, écoles coraniques, marchés en plein air, parcs familiaux et cafés modernes. Ce n’est pas seulement une carte postale historique : c’est une ville habitée et fière.
Le bazar central en est le cœur social. Vous pourrez y goûter le plov de la vallée de Ferghana (plus gras, très parfumé, avec carotte jaune), les manti (raviolis vapeur), la mastava (soupe de riz aux légumes) et des fruits incroyables en saison : raisins, melons, grenades.
Comme dans la majeure partie de l’Ouzbékistan, l’hospitalité locale est immédiate. Un « rahmat » (merci en ouzbek) ou un « salom » (bonjour) ouvre des sourires et, parfois, de longues conversations sur votre pays d’origine.
Au coucher du soleil, beaucoup d’habitants se promènent sur les avenues bordées d’arbres, achètent des douceurs, des glaces et du pain frais. C’est un moment parfait pour des photos avec une lumière dorée.
Kokand se situe à l’extrémité occidentale de la vallée de Ferghana, l’une des zones les plus fertiles et les plus peuplées de l’Ouzbékistan.
• Depuis Tachkent :
on peut y arriver en train (y compris des services rapides selon les
horaires), en taxi partagé ou en voiture privée, en traversant des cols
de montagne spectaculaires qui relient la capitale à la vallée.
• Depuis Andijan et
Ferghana :
des routes bien établies parcourent la vallée, avec taxis collectifs et
marshrutkas fréquents.
• Depuis Namangan :
le trajet est relativement court et très local, idéal pour voir la vie
réelle de la région, entre vergers et villages agricoles.
À l’intérieur de Kokand, vous pouvez rejoindre à pied la plupart des principaux sites historiques (palais, madrasas, mosquées, bazar), ou utiliser le taxi local pour des distances plus longues.
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La vallée de Ferghana est fertile et chaude. La meilleure période pour visiter Kokand est généralement le printemps (mars–mai) et l’automne (septembre–octobre), lorsque les températures sont agréables et que les marchés débordent de fruits frais.
En été, il fait chaud, mais le voyage reste tout à fait possible si vous portez chapeau ou foulard, emportez de l’eau et optez pour des vêtements légers.
Sur le plan culturel, la vallée est plutôt traditionnelle. Respectez les mosquées actives et les madrasas où des élèves étudient encore : épaules et genoux couverts, parler doucement et demander la permission avant de photographier les gens.
La sécurité générale en Ouzbékistan est bonne, et Kokand ne fait pas exception. Comme toujours, faites preuve de bon sens dans les bazars bondés, convenez du prix du taxi à l’avance et gardez un sourire sincère : cela aide beaucoup.
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